Un couple, à la tête de l’entreprise sous-traitante Rajviti, a été condamné pour traite d’êtres humains lors des vendanges 2018 en Champagne. Une peine de trois ans de prison, dont un avec sursis, accompagnée d’une amende de 100.000 euros.
Le tribunal correctionnel de Reims (Marne) a rendu son délibéré ce vendredi matin dans le procès pour “traite d’êtres humains, travail dissimulé, conditions d’hébergement indignes”, lors des vendanges 2018 en Champagne, où plus de 120 vendangeurs avaient été découverts par les gendarmes dans des lieux insalubres. Dans cette affaire, six personnes et trois entreprises champenoises étaient poursuivies, dont un couple de Sri-lankais à la tête du sous-traitant Rajviti, accusé de traite.
La plus lourde sanction, dans ce procès, revient au couple gérant de la société Rajviti. Chacun est condamné à deux ans de prison ferme et un an avec sursis, obligation d’indemniser les victimes, payer une amende de 100.000 euros, interdiction de détenir une arme pendant cinq ans, de gérer une société pendant douze ans et confiscation de leur bien immobilier. Ils sont reconnus coupables de traite d’être humains, de soumission de personnes vulnérables ou dépendantes à des conditions d’hébergements indignes, d’emploi d’un étranger non muni d’une autorisation de travail salarié et d’exécution d’un travail dissimulé commis à l’égard de plusieurs personnes. La société Rajviti est condamnée à 50.000 euros d’amende, en tant que personne morale.