Sensibilisations et formations

Depuis sa création, le CCEM s’attache à faire connaître la réalité de la traite des êtres humains à des fins économiques, notamment domestique et les formes contemporaines d’esclavage. Il partage aussi son expertise et les actions qu’il met en place pour les combattre et aider les victimes à se réinsérer dans la société. Il est régulièrement sollicité pour intervenir dans toute la France sur ces questions.

Le CCEM met en place des interventions directes auprès des professionnels, participe à des actions collectives, ou intervient lors de colloques et de séminaires. Ceci dans l’objectif de sensibiliser le grand public et de former les professionnels de premier contact. Notre but : toucher des personnes capables d’apporter une aide dans la lutte contre la traite à des fins d’exploitation par le travail. Pour cela, il a développé une brochure simple vulgarisation la définition légale de cette infraction et informant les professionnels des principaux indices d’identification des victimes potentielles (visualiser et télécharger la brochure).

Enfin, sur demande d’associations et des professionnels de structures d’accueil, il peut également intervenir directement auprès des personnes vulnérables. Dans cette optique, il a développé un outil de prévention de la traite à des fins d’exploitation par le travail et de vulgarisation du droit du travail français, à retrouver ici.

Me David Desgranges, Vice-Président et avocat du CCEM à l’Université Populaire du Havre en novembre 2018

Sylvie O’Dy, membre du Conseil d’administration du CCEM lors d’un colloque sur la traite des êtres humains organisé par le CCEM et la Mairie de Paris en septembre 2017

le ccem en affiches : de 1994 a aujourd'hui...

1998 : “L’esclavage en France n’est pas mort, vous êtes libre de ne rien faire

Fruit du travail bénévole de l’agence Colorado et du mécénat de la régie Métrobus, cette affiche dérangeante et provocante a couvert les couloirs du métro parisien en avril 1998, soit 4 ans après la création du CCEM et 150 ans après l’abolition de l’esclavage en France !

Il a s’agit alors d’un pari gagné puisque de nombreux témoins, volontaires au bénévolat et avocats étaient venus pousser la porte du CCEM…

2003 : “NON ! L’esclavage n’est pas mort !”

Cette affiche, réalisée pour le CCEM par le réalisateur, photographe et cinéaste Raymond Depardon accompagnait la sortie d’un reportage sur l’exploitation domestique réalisé par lui même et alors diffusé sur France 2.

Le chanteur Renaud, dont on reconnaît la voix dans le clip, la comédienne Laurence Gormezano, ainsi que l’agence Loeb et Associés (Jérôme Baboulène et Clément Vigné) ont uni leurs talents dans ce film qu’ils ont offert au CCEM et à la cause qu’il défend.

2006 : “Esclavage domestique

Le travail du photographe Raphael Dallaporta et de l’auteure Ondine Millot, en collaboration avec le CCEM a donné lieu à la fois à un livre et à une exposition.

Ces clichés sont ceux de divers habitations dans lesquelles des personnes ont été exploitées dans le cadre domestique, à l’abri des regards. Hôtels particuliers, pavillon de banlieues, grands ensembles… Ils nous rappellent que l’exploitation survient dans tous les milieux sociaux…

L’exposition a fait plusieurs fois le tour de la France, jusqu’au Square de la Tour Saint Jacques à Paris en 2016.

2016 : “Esclave aujourd’hui en France

Réalisée bénévolement par le photographe Ed Alcock de l’Agence Myop et par l’Agence Terre Bleue, cette affiche (et celle qui l’accompagne, voir affiche suivante) est un cliché de P., un homme accompagné par le CCEM dans les années 2010.

P. a été exploité comme homme à tout faire pendant deux ans dans le département des Hauts-de-Seine.

Le soutien de la Mairie de Paris et de l’entreprise JC Decaux a ensuite permis l’affichage de la campagne en 2016 puis en 2017 dans plus de 4 000 espaces publicitaires partout en France.

2016 : “Esclave aujourd’hui en France

Ce portrait de S., accompagnée par le CCEM pour des fais d’exploitation dans le cadre domestique, a accompagné celui de P. (voir affiche précédente) dans deux campagnes d’affichage nationales en 2016 et 2017.

S. a travaillé pendant deux ans sans rémunération, à hauteur de 16 heures par jour. Cela s’est passé à Paris il y a quelques années.

Lorsque ces campagnes ont été menées, le CCEM a constaté une augmentation du nombre de signalement, ce qui témoigne de l’importance de ce type d’actions.