Six personnes sont jugées à partir de ce mercredi par le tribunal correctionnel de Reims soupçonnées d’avoir exploité des étrangers, parfois sans papiers, pour faire les vendanges dans la Marne et l’Aube.
Ils dormaient à même le sol, ne pouvaient se doucher qu’à l’eau froide, et travaillaient sans pause tous les jours pour quelques euros. Au début de l’automne 2018, ce sont plus de 120 travailleurs étrangers, parfois sans papiers, qui sont découverts travaillant comme vendangeurs dans les vignes de la Marne et de l’Aube, parfois dans les exploitations des grandes maisons de champagne. Exploités, non déclarés, certains de ces travailleurs étaient recrutés directement dans des centres d’hébergement.
Fait rare dans ce genre de dossier, cinq hommes et une femme, et trois sociétés, sont poursuivis pour ces faits et comparaissent à partir de ce mercredi, et jusqu’à vendredi, devant le tribunal correctionnel de Reims.
Âgés de 30 à 41 ans, les six prévenus sont poursuivis pour “travail dissimulé”, “emploi d’un étranger non muni d’une autorisation de travail salarié”, et notamment “recours aux services d’un employeur d’un étranger non autorisé”. Ils sont suspectés d’avoir joué les intermédiaires pour recruter de la main d’œuvre à faible coût pour des sociétés viticoles sous-traitantes. Un couple et une société seront également jugés pour “traite d’êtres humains”.
L’affaire éclate à l’automne 2017. A cette époque, une altercation se produit entre différents vendangeurs sur une exploitation de l’Aube, nécessitant l’intervention des forces de l’ordre. C’est au cours de cette mission que les gendarmes vont découvrir 48 Afghans, employés par des sociétés prestataires pour faire les vendanges. Ces étrangers, demandeurs d’asile ou réfugiés pour la plupart, vivent dans des conditions précaires.
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