Des “esclaves” étaient exploités dans des vignes champenoises. (01/07/2020)

Six personnes et trois entreprises sont jugées de mercredi à vendredi par le tribunal correctionnel de Reims, soupçonnées d’avoir fourni à des viticulteurs champenois de la main d’œuvre agricole, essentiellement des migrants, employée dans des conditions indignes.

Des journées de plus de 12 heures, une rémunération insignifiante voir inexistante, de la viande avariée au repas, de l’eau rationnée malgré un travail harassant, des conditions d’hébergement indignes… “De l’esclavage moderne dans de prestigieuses vignes de Champagne”, comme le résume un proche de l’enquête cité par le Parisien.

Les prévenus personnes physiques, responsables de sociétés prestataires de services agricoles et travailleurs indépendants intervenant dans la Marne et l’Aube, sont poursuivis notamment pour “travail dissimulé aggravé et recours au service d’une personne exerçant un travail dissimulé aggravé”, “emploi d’étrangers sans titre”, “conditions d’hébergement indigne” et “traite d’êtres humains”.

L’affaire a débuté en août 2018 lorsque des enquêteurs du Comité opérationnel départemental anti-fraude (Codaf) de la Marne, un service de l’Etat, découvrent chez un prestataire viticole d’Oiry (Marne), près d’Épernay, de nombreux travailleurs clandestins.

Selon le récit des enquêteurs de l’Office central de lutte contre le travail illégal (OCLTI), en charge de l’enquête avec les gendarmes de la SR de Reims et des groupements de la Marne et de l’Aube, ces ouvriers viticoles, dont certains se trouvaient en situation irrégulière, étaient soumis à des cadences quotidiennes éprouvantes et percevaient une rémunération “insignifiante”. Certains d’entre eux ne recevaient même aucun salaire.

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