Le Parlement européen vient d’adopter à une très large majorité un règlement qui dote l’Union européenne d’armes nouvelles contre les produits issus du travail forcé. Un texte qui doit encore être adopté par le Conseil, mais qui change la donne.
Chaque année, l’ONG Walk Free publie le Global Slavery Index, référence internationale sur l’esclavage. Sans surprise, les pays de l’Union européenne (UE) sont globalement peu exposés aux phénomènes d’esclavage, qui incluent les mariages forcés et les mariages d’enfants, le trafic d’orphelins et le travail forcé imposé par l’État. Sur ce dernier point, pourtant, l’Union européenne est en train de légiférer. Le Parlement européen vient d’adopter à une très large majorité (555 voix pour, 6 voix contre et 45 abstentions) un projet de règlement qui dote la Commission européenne de moyens nouveaux pour interdire les produits du travail forcé. « Les cas de travail forcé dont nous sommes saisis en France sont avant tout le fait de particuliers, dans un cadre domestique », explique Mona Chamass, directrice du Comité contre l’esclavage moderne (CCEM). En revanche, l’UE est exposée de façon indirecte, via les produits qu’elle importe. Or, ce phénomène reste peu connu du grand public.
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