Nîmes : suspicion de traite d’êtres humains et de travail dissimulé (28/06/2016)

Environ 150 gendarmes étaient déployés ce mardi 28 juin à Nîmes dans le cadre d’une opération portant sur les conditions de travail de personnes employées pour faire du ramonage.



“Il n’est pas forcément nécessaire de traverser les frontières pour trouver des affaires de traite d’êtres humains”, note un proche de l’enquête qui a conduit à une vague d’interpellations dans la nuit lundi à mardi à Nîmes. Au total, 15 personnes soupçonnées dans ce dossier “d’esclavage moderne” ont été arrêtées à Nîmes et dans la région parisienne. L’affaire de l’Office central de lutte contre le travail illégal (OCLTI) et de la section de recherches de Nîmes porte sur les conditions de travail de personnes employées pour faire du ramonage.

Mal payés, mal logés
Les investigations démarrées dans l’Essonne en octobre 2015 ont donné lieu à la désignation d’un juge d’instruction d’Évry. L’enquête a mis au jour des conditions de travail particulièrement rudes pour les employés qui travaillaient en tant que ramoneurs en faisant du porte à porte. Une partie des faits concerne la région parisienne et le Sud de la France. Tout semble tourner autour d’un clan bien connu des tribunaux. Ce clan qui réside notamment à Nîmes est spécialisé dans l’activité de ramonage. Sauf qu’elle ne semble pas répondre aux exigences du Code du travail. Loin s’en faut.

En clair, l’enquête semble avoir accumulé des charges selon lesquelles ce clan exploiterait des personnes en rupture sociale, parfois des SDF, et les mettait au travail en tant que ramoneurs et les faisaient bosser dans des conditions déplorables. “Ils effectuaient des déplacements dans toute la région Paca et Languedoc-Roussillon et réalisaient des ramonages avant de revenir avec l’argent gagné qui était reversé au clan”, explique un observateur de l’affaire.

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