Doha réforme sa loi sur les travailleurs étrangers, les ONG dénoncent un “simulacre” (29/10/2015)

Critiqué pour les mauvaises conditions de travail des ouvriers étrangers sur les chantiers du Mondial-2022, le Qatar a aménagé sa loi sur les travailleurs, sans pour autant convaincre ses détracteurs.



L’émir du Qatar Cheikh Tamim ben Hamad al-Thani a promulgué mardi 27 octobre une nouvelle loi sur les travailleurs étrangers, alors que le pays était régulièrement critiqué notamment à cause de son système de parrainage controversé qui met ces travailleurs à la merci des employeurs qataris.
Or, Doha a aménagé sans l’abolir la “kafala“, assimilée à de l’esclavage moderne, puisqu’il interdit à tout ouvrier étranger de quitter le pays sans l’accord de son employeur et le prive de la possibilité de changer d’emploi.
Concrètement, la nouvelle réglementation permettra à un travailleur étranger de demander une autorisation de sortie du pays au ministère de l’Intérieur. S’il ne l’obtient pas au bout de trois jours, il aura la possibilité de s’adresser à une commission de recours.
Il pourra également changer d’employeur à la fin de son contrat. Selon la loi actuellement en vigueur, il doit quitter le pays à la fin de son contrat et ne peut y revenir que deux ans plus tard, à condition que son ancien employeur n’y objecte pas.
Des voix se sont élevées pour dire que cette réforme, qui n’entrera en vigueur qu’en 2017, ne changera en rien la situation des travailleurs sur les nombreux chantiers du richissime émirat gazier, notamment ceux liés au Mondial-2022 de football.

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