De nouveaux moyens pour protéger les filles et les femmes contre «l’esclavage moderne» (16/08/2013)

L’Organisation Internationale du travail et le ministère du Développement international du Royaume-Uni (DFID) sont partenaires pour lutter contre la traite des filles et des femmes dans le cadre d’un nouveau grand projet en Asie du Sud et au Moyen-Orient.


Un nouveau projet d’envergure pour contribuer à éviter que 100 000 filles et femmes dans toute l’Asie du Sud ne soient victimes des pires formes de trafic d’êtres humains a été inauguré aujourd’hui par le ministère britannique du Développement international et l’Organisation internationale du Travail (OIT).

Le gouvernement britannique investit 9,75 millions de livres sterling en cinq années dans l’initiative «Work in Freedom» (Travailler en liberté) pour contribuer à s’attaquer aux filières connues du trafic de main-d’œuvre entre l’Asie du Sud, du Bangladesh et du Népal par exemple, et le Moyen-Orient, notamment en Jordanie, aux Emirats arabes unis et au Liban. Environ 21 millions de personnes sont victimes de traite et de travail forcé dans le monde; elles viennent en majorité d’Asie, les filles et les femmes étant les plus touchées.

Chaque année, des millions de femmes et d’hommes de communautés pauvres émigrent pour trouver du travail et envoyer de l’argent chez eux afin de subvenir aux besoins de leurs familles. Ils trouvent des emplois de domestiques logés au domicile de leur employeur pour faire la cuisine, le ménage et s’occuper de la famille, ou dans des usines de confection. Mais beaucoup sont finalement victimes de tromperie, attirés dans des emplois extrêmement mal rémunérés voire ne touchent aucun salaire; leur liberté de mouvement est entravée; leurs conditions de vie et de travail sont très médiocres et ils souffrent souvent d’abus physiques et sexuels.

Le programme va toucher des dizaines de milliers de filles et de femmes et a pour objectif de :

  • Fournir à 50 000 femmes des compétences et une formation avant le départ, ou toute autre forme de soutien, pour les aider à éviter la traite et s’assurer qu’elles disposeront d’un contrat légal et d’un salaire décent;
  • Aider 30 000 femmes à acquérir une plus grande autonomie économique afin qu’elles puissent subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs familles. Cela se fera en aidant les femmes à comprendre quels sont leurs droits, à s’organiser sur le plan collectif et en leur donnant une formation professionnelle qui leur permette d’accéder à des emplois décent dans les pays de destination;
  • Aider des milliers d’autres femmes immigrées à éviter de payer des frais de recrutement illégaux et exorbitants en démantelant les pratiques de recrutement sans scrupules et en encourageant les agences de recrutement à souscrire à des principes et des pratiques éthiques.
  • Et prévenir le travail des enfants en aidant des milliers de jeunes filles de moins de 16 ans à rester scolarisées afin de ne pas être contraintes d’émigrer pour travailler.

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