La justice américaine a abandonné vendredi contre toute attente les charges pesant sur une princesse saoudienne accusée d’avoir fait travailler dans des conditions abusives une employée kényane et inculpée pour trafic d’être humain, en raison de preuves insuffisantes.
«Les accusations étaient fortes et nous avions de bonnes raisons de penser qu’elles étaient vraies», a expliqué devant la presse le procureur du comté d’Orange, en Californie, Tony Rackauckas.
En juillet, une mère de famille kényane assurant s’être échappée, avait été recueillie par un chauffeur de bus, portant sur elle un dépliant sur la lutte contre l’esclavagisme et les droits des victimes.
Elle avait alors accusé Meshael Alayban, 42 ans, l’une des six épouses d’un petit-fils du roi Abdallah d’Arabie saoudite, de la faire travailler 16 heures par jour, sept jours sur sept, pour un salaire mensuel de 220 dollars, dans son palais saoudien, puis dans une résidence à Irvine, au sud-est de Los Angeles. Toujours selon ses accusations, Meshael Alayban lui avait confisqué son passeport pour l’empêcher de s’échapper.