Le procès qui débute le 26 mars à Châlons-en-Champagne (Marne) jugera des conditions dans lesquelles ont œuvré 57 travailleurs étrangers lors des vendanges de l’été 2023. Trois personnes et une société seront notamment poursuivies pour “traite d’êtres humains”.
Le procès qui doit s’ouvrir mercredi 26 mars au tribunal judiciaire de Châlons-en-Champagne (Marne) risque de jeter une lumière crue sur les arrière-cuisines parfois peu reluisantes du très prestigieux vignoble champenois. Ce jour-là, une société de prestation de services, sa gérante et deux hommes ayant participé au recrutement de vendangeurs étrangers seront jugés pour plusieurs délits, parmi lesquels “traite d’êtres humains” et “travail dissimulé”. 57 parties civiles sont recensées, tous travailleurs sans-papiers, majoritairement originaires d’Afrique de l’Ouest.
L’affaire débute à l’été 2023, année que des syndicats ont qualifié de “vendanges de la honte“. Au cours du mois de septembre, plusieurs drames surviennent, à commencer par la mort de quatre travailleurs des vignes ayant succombé à des arrêts cardiaques. Vient ensuite l’affaire sur laquelle vont se pencher les juges châlonnais : du 8 au 15 septembre 2023, à Nesle-le-Repons, près de Dormans (Marne), des travailleurs ont été, selon l’accusation, été réduits au rang d’esclaves des temps modernes : nourriture avariée, matelas au sol, logements insalubres…
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