Le 9 avril 2021, le Groupe d’experts sur la lutte contre le traite des êtres humains (GRETA) du Conseil de l’Europe a publié son rapport annuel précisant le nombre de victimes de ce phénomène identifiées en Europe en 2020 et soulignant les effets de la pandémie de-la Covid 19 sur ces dernières.
Les États membres du Conseil de l’Europe ont été appelés à réagir face à l’aggravation du phénomène de la traite provoquée par la pandémie. Helga Gayer, présidente du GRETA a indiqué que « les ONG qui sont en première ligne ont alerté sur des retards dans l’identification formelle des victimes de la traite, qui compromettent gravement l’accès de ces personnes à un hébergement sûr, à des soins et au soutien dont elles ont cruellement besoin, tout en les exposant au risque de subir de nouveaux abus ».
Ainsi, en plus d’intégrer ses observations liées à l’impact de la Covid-19 sur la lutte contre la traite des êtres humains, le rapport comporte également une section dédiée à la problématique de l’identification des personnes victimes parmi les demandeurs d’asile et leur accès à la protection internationale.
Cette section thématique inédite met notamment en avant une partie des résultats du Projet REST (“Residency status : strengthening the protection of trafficked persons”) auquel le CCEM a participé aux côtés de 5 autres ONGs européennes. Cofinancé par le Conseil de l’Europe, le projet avait pour objectif de mettre en évidence les manquements et bonnes pratiques liées à la protection administrative des victimes de traite dans les pays participants. Tous les résultats du projet, sur lequel se base le GRETA pour ses observations, sont accessibles sur la page du projet REST.
Pour lire le rapport en intégralité