Traite d’êtres humains, les vignobles de Champagne côté face. (06/07/2020)

Les bulles de champagne et ses vignobles ensoleillés sont moins glamour cette semaine. Un procès pour traite d’êtres humains se tient au tribunal de Reims : six personnes et trois entreprises sont accusées d’avoir abusé de migrants, majoritairement africains et afghans, pour fournir des travailleurs à des viticulteurs à l’été 2018. Il y a plus de 200 victimes présumées.

“On leur a promis un travail avec un salaire de dix euros de l’heure, ce n’est pas mal, on leur promet une période de travail de 20 à 30 jours, et on leur promet un hébergement”, explique Mehdi Bouzaida, avocat du CCEM (Comité contre l’esclavage moderne). “Donc il y avait cette promesse-là, mais quand ils sont arrivés sur place, ce n’était pas du tout cela”.

Certains ont été recrutés dans des camps de migrants dans plusieurs villes de France. Tous ont été transportés dans des camionnettes jusqu’aux vignobles champenois et dans des logements insalubres.

Près de 80 travailleurs étaient hébergés dans un hôtel désaffecté, dans des conditions que les enquêteurs qualifient d’”indignes”, entassés parfois à plus d’une dizaine par chambre, avec une seule douche pour toute la maison, de la nourriture a même été retrouvée à même le sol, d’après les rapports de police.

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