En cette journée de commémoration de la mémoire de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions, la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH), en sa qualité de rapporteur national indépendant sur la lutte contre la traite et l’exploitation des êtres humains, s’inquiète du manque d’engagement politique pour lutter contre ce fléau. Depuis 2017, la France n’a plus de plan de lutte contre la traite et l’exploitation des êtres humains. La CNCDH appelle une fois encore la France à se doter enfin d’un nouveau plan d’action national à la hauteur des violations des droits subies par les victimes.
Contrairement aux idées reçues encore trop répandues, la traite des êtres humains n’appartient pas qu’au passé, pas plus qu’elle n’est l’apanage de pays en guerre ou en voie de développement. L’Europe et la France ne sont pas épargnées par ce phénomène.
La traite des êtres humains existe en France et recouvre de multiples formes.
La CNCDH ne cesse de rappeler que France est, elle aussi, confrontée à la traite des êtres humains. Aujourd’hui, dans notre pays, des milliers de femmes, d’enfants et d’hommes sont acheminés ou recrutés pour être exploités, et voient ainsi bafouer leur dignité, violer leurs droits et libertés fondamentaux.
La CNCDH rappelle également que la traite en France est bien trop souvent considérée sous le seul angle de l’exploitation sexuelle, alors qu’elle concerne plus largement toutes les formes d’exploitation de la personne humaine. Les personnes victimes de traite peuvent être victimes d’exploitation sexuelle, mais elles peuvent aussi devenir esclaves domestiques, être exploitées par le travail, être forcées à mendier ou à commettre des délits
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