Contre toute attente, le Qatar qui organise le Mondial-2022 de football a annoncé des réformes en faveur des travailleurs immigrés mais ses détracteurs se disent sceptiques sur la tenue de ses promesses.
L’émirat a été épinglé à plusieurs reprises par des organisations de défense des droits de l’Homme sur les mauvaises conditions de travail des étrangers, certains allant jusqu’à comparer le système de “kafala” (ou parrainage) en vigueur à une forme d’esclavage moderne.
Le ministre qatarie du Travail Issa Saad al-Jafali al-Nuaimi et la secrétaire générale de la Confédération internationale des syndicats (ITUC) Sharan Burrow, ont convenu plus tôt ce mois d’une série de réformes salariales qui, si elles étaient appliquées, représenteraient un tournant majeur pour les quelque deux millions de travailleurs étrangers.
Pour ces derniers, “c’est une révolution”, affirme Mme Burrow à l’AFP.
Ces réformes comprennent notamment un salaire minimum, des contrats ne pouvant pas être modifiés après l’arrivée du travailleur dans le pays, et, surtout, l’interdiction pour les employeurs d’empêcher leurs employés de quitter le Qatar.
Doha a également annoncé que le gouvernement avait donné son accord pour la création d’un “fonds de soutien et d’assurance pour les travailleurs”.
Toutes ces propositions marquent le début de la fin de la “kafala”, a estimé l’ITUC.
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