Encore aujourd’hui, des millions d’êtres humains sont soumis à l’esclavage partout à travers le monde, même au Canada. Les victimes, d’abord des femmes et des enfants, sont surtout utilisées pour la prostitution et le travail forcé.
L’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUCD) compile des statistiques depuis une dizaine d’années. Dans son dernier rapport, publié en décembre dernier, l’organisme conclut que 71 % des victimes de la traite sont des femmes et des filles, et que 28 % sont des enfants. La proportion d’hommes a augmenté, passant de 13 % en 2004 à 21 % en 2014. On utilise les hommes surtout dans le travail forcé ou comme soldats.
La carte à découvrir sur le site de radio-canada montre le nombre de victimes détectées par pays. Les données officielles ne montrent bien sûr que la pointe de l’iceberg.
La plupart des données ont été fournies à l’ONUCD par les États eux-mêmes. De nombreux pays, dont l’Inde, le Brésil, la Russie et plusieurs États africains, n’ont fourni aucune information, ou ont donné des réponses incomplètes. Ces lacunes font comprendre que tous les pays n’en sont pas au même point dans la lutte contre la traite des personnes.
« On compare des données qui sont très différentes, parce que la capacité de détecter les victimes varie d’un pays à l’autre », explique Cecilia Manzotti, de l’ONUCD. « Il y a des différences énormes entre la capacité des pays européens et celle de certains pays d’Afrique ».
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