Entre 300.000 et 400.000 travailleurs agricoles sous-payés, principalement des immigrés africains précaires, sont employés pour la récolte de fruits et de légumes.
Jusqu’à six ans de prison et de lourdes amendes pour les «caporaux» qui réduisent en servitude la main-d’œuvre agricole, doublés d’un contrôle judiciaire sur les exploitations qui recourent à cette forme d’esclavage. Rome a décidé de mettre un terme à ce trafic particulièrement odieux. Une loi vient d’être adoptée par la Chambre des députés. Selon les syndicats, entre 300.000 et 400.000 travailleurs agricoles, en grande majorité des immigrés africains au statut précaire, sont employés dans les campagnes pour la récolte de fruits et de légumes. Recrutés par des intermédiaires illicites, ils sont payés trois euros de l’heure pour des journées de huit à dix heures. Desquels il faut soustraire, quand ils sont payés, trois à cinq à euros par jour pour leur transport aux champs et autant pour un «logement» de fortune, bien souvent de sordides taudis, sans cuisine ni sanitaire. Ces intermédiaires qui n’hésitent pas à recourir à la violence se font appeler des «caporaux». D’où le nom du système, «caporalato» qui s’est développé avec la crise.
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