Barack Obama (01/01/2014)

“Plus d’un siècle et demi après la publication de la Proclamation d’émancipation signée par le président Abraham Lincoln, des millions de personnes sont encore en état d’asservissement : des enfants, contraints de prendre part à des conflits armés ou vendus à des maisons de passe par leurs parents démunis, des hommes et des femmes qui triment pour un salaire de misère ou sans rémunération, qui sont menacés et roués de coups s’ils tentent de s’échapper. L’esclavage disloque le tissu social, alimente la violence et la criminalité organisée et avilit notre humanité commune. Pendant le Mois de la prévention nationale de l’esclavage et de la traite des personnes, nous renouvelons notre engagement à éliminer ces fléaux sous toutes leurs formes.

Parce que l’esclavage des temps modernes est une tragédie mondiale, c’est par une action internationale qu’il faut le combattre. Les États-Unis braquent les feux des projecteurs sur les endroits cachés où il persiste, en s’employant à imposer des sanctions contre les auteurs des pires actes, à offrir des incitations aux pays qui se montrent à la hauteur de leurs responsabilités et à agir en partenaires avec les groupes qui aident les victimes de la traite à se dégager de l’étau de l’esclavage. Nous travaillons avec d’autres pays à mesure qu’ils intensifient leurs efforts, et nous voyons davantage de pays adopter des lois portant répression de la traite des personnes et améliorer leurs services d’application de la loi.

Dans notre pays, nous donnons l’exemple. Mon gouvernement prend des mesures énergiques contre les trafiquants et entame des poursuites contre un nombre croissant de violateurs. Nous veillons à déployer de nouvelles technologies dans la lutte contre la traite des personnes, à élaborer le tout premier plan d’action stratégique du gouvernement fédéral destiné à renforcer les services en faveur des victimes et à améliorer les mesures de protection contre la traite des personnes dans le cadre de la passation des marchés avec l’État fédéral. Au cours de l’année écoulée, la Maison-Blanche a organisé des rendez-vous sur le thème de la lutte contre la traite des personnes auxquels elle a convié des responsables de tous les secteurs de la société. Ensemble, nous avons trouvé de nouvelles idées pour combattre ce trafic au niveau tant national que communautaire.

Tout en nous employant à démanteler les réseaux de trafiquants et à aider les personnes rescapées à refaire leur vie, nous devons nous attaquer aux forces sous-jacentes qui poussent tant de gens dans un état d’asservissement. Il nous faut développer des économies qui créent des emplois légitimes, qui développent à l’échelle mondiale une conception de la justice qui veut qu’aucun enfant ne soit jamais exploité et qui donnent à nos filles et à nos fils des chances égales de réaliser leurs rêves. Ce mois-ci, j’appelle chaque pays, chaque communauté et chaque personne à combattre le trafic des personnes où qu’il existe. Déclarons d’une seule et même voix que l’esclavage n’a pas de place dans notre monde et rétablissons enfin pour tous les droits les plus fondamentaux que sont la liberté, la dignité et la justice.

C’EST POURQUOI JE SOUSSIGNÉ, BARACK OBAMA, président des États-Unis d’Amérique, en vertu de l’autorité que me confèrent la Constitution et le droit des États-Unis, proclame par la présente le mois de janvier 2014 Mois de la prévention nationale de l’esclavage et de la traite des personnes, dont le point d’orgue sera la célébration annuelle de la Journée nationale de la liberté, le 1er février. J’invite les entreprises, les organisations nationales et communautaires, les groupes confessionnels, les familles et tous les Américains à prendre conscience du rôle vital que nous pouvons jouer pour mettre fin à toutes les formes d’esclavage ainsi qu’à marquer ce mois par des activités et des cérémonies appropriées.

EN FOI DE QUOI, j’ai apposé ma signature en ce trente et unième jour de décembre de l’an de grâce deux mille treize, deux cent trente-huitième année de l’indépendance des États-Unis d’Amérique.

BARACK OBAMA