Ce mercredi 26 mars 2025, le tribunal de Châlons-en-Champagne a renvoyé l’affaire au 19 juin. Trois personnes sont jugées pour « traite d’êtres humains » commis sur 57 saisonniers lors des vendanges 2023.
La salle du tribunal judiciaire de Châlons-en-Champagne semblait bien étroite, ce mercredi 26 mars, pour accueillir l’ensemble des victimes présumées de l’affaire de traite des êtres humains survenue au cours de la vendange 2023. Plus d’une quarantaine de saisonniers, sur les 57 concernés par le procès, ont fait le déplacement depuis Paris dans un autobus affrété par le syndicat CGT.
« Nous avons appris la veille que le procès risquait d’être renvoyé à la demande de la défense, confie Doumbia Mamadou, originaire de Côte d’Ivoire. Nous sommes déçus car cela fait plus d’un an que l’on attend ce moment. Malgré tout, nous voulions être présents pour montrer que l’on ne lâchera rien. On reste déterminé à obtenir réparation. »
Logés pendant huit jours dans des conditions insalubres, sur des lits de fortune sans draps ni couvertures, et sans eau chaude, ces travailleurs, pour la plupart sans papiers au moment des faits, ont traversé l’enfer. Censé être payé 80 euros par jour, aucun n’a reçu de rémunération.
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