Ils seraient entre 300.000 et un million d’enfants à travailler dans le cacao ivoirien. Corvéables à merci, ils peuvent être affectés à toutes les tâches possibles. Abidjan met en place un plan de lutte pour tenter d’y mettre fin. Mais la tâche s’avère difficile face à une mafia opérant dans les pays frontaliers. Elle a fait du trafic d’enfants vers la Côte d’Ivoire, un marché juteux.
Entre 2012 et 2014, environ 4000 enfants victimes de traite et d’exploitation dans le secteur du cacao ivoirien ont été arrachés à leurs bourreaux. C’est le maigre bilan fourni par ICI, une organisation créée par l’industrie du chocolat pour lutter contre le travail des enfants dans la filière.
Très peu de membres appartenant à cette filière ont été jugés en Côte d’Ivoire. Ils ont écopé de peines d’emprisonnement ferme ou des peines avec sursis. Pas de quoi décourager les organisateurs de ce fléau auquel la chaîne franco-allemande ARTE avait consacré en septembre 2011 un documentaire intitulé La face cachée du chocolat.
Parti enquêter au Mali et en Côte d’Ivoire, notre confrère Miki Mistrati en a ramené des preuves accablantes. Des images filmées en caméra cachée dans les plantations confirment le calvaire que vivent des milliers d’enfants, parfois enlevés de force dans leurs villages, pour être revendus aux exploitants des plantations de cacao en Côte d’Ivoire.
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