Alors que le Liban est régulièrement épinglé pour des affaires de mauvais traitements des travailleurs migrants, une Libanaise était mise à l’honneur, le 20 juin, par le secrétaire d’État américain John Kerry, dans le cadre de la publication du rapport 2014 sur la lutte contre la traite des êtres humains.
Parallèlement à ce rapport, qui compile les efforts américains à travers le monde dans la lutte contre l’esclavage moderne, M. Kerry met à l’honneur dix femmes et hommes, dix « héros et héroïnes », pour leur engagement dans la lutte contre l’esclavage moderne. Parmi les « héros » de l’année, Élisabeth Sioufi, directrice de l’Institut des droits de l’homme de l’ordre des avocats de Beyrouth.
« Élisabeth Sioufi sensibilise le public sur les victimes de la traite des êtres humains », peut-on lire dans un communiqué, où est salué son engagement « sans relâche ».
Sur son site, le département d’État américain rappelle qu’Élisabeth Sioufi était « un des principaux leaders dans le plaidoyer pour l’adoption de la première loi contre la traite des êtres humains au Liban en 2012 » et qu’elle « a joué un rôle déterminant dans l’élaboration de la stratégie nationale de lutte contre la traite des personnes au Liban ».
Élisabeth Sioufi s’est dit « très honorée et très fière » de recevoir ce prix qui la « motivera davantage ».
« En tant qu’avocate qui travaille dans le domaine des droits de l’homme, je voudrais que les droits de chaque individu soient respectés partout dans le monde, dit-elle encore. Dans le domaine de la traite des être humains, je voudrais que ce combat soit vraiment efficace. »
Après des études de droit et de sociologie, Élisabeth Sioufi, de son nom de jeune fille Zakharia, a rejoint l’ordre des avocats de Beyrouth en 1980. Elle s’intéresse entre autres aux droits de l’homme et au droit pénal international. Depuis 2006, elle est directrice de l’Institut des droits de l’homme de l’ordre des avocats de Beyrouth.
Les autres « héros » 2014 nominés par le département d’État à Washington, le 20 juin 2014, sont : Gilbert Munda (RDCongo), Béatrice Jedy-Agba (Nigeria), Monica Boseff (Roumanie), Ta Ngoc Van (Vietnam), Bhanuja Sharan Lal (Inde), Tek Narayan Kunwar (Népal), Jhinna Pinchi (Pérou), Charmaine Gandhi-Andrews (Trinidad et Tobago) et Ko Myeong-jin (Corée du Sud)
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