Un mois après les avoir enlevées dans une école, le groupe islamiste armé Boko Haram a demandé un échange avec des prisonniers, ce que le gouvernement nigérian a refusé.
Au Nigéria deux cent vingt-trois lycéennes sont retenues depuis le 14 avril par les islamistes armés du groupe Boko Haram, qui ont revendiqué l’enlèvement lundi 5 mai. Sur les deux cent soixante-seize filles kidnappées dans le dortoir de leur école à Chibok, dans le nord-est du pays, seules cinquante-trois ont pu recouvrer la liberté en s’enfuyant. L’enlèvement de ces jeunes filles a suscité de nombreuses réactions aussi bien dans le pays qu’à l’échelle internationale.
Comment le groupe Boko Haram a-t-il enlevé les lycéennes ?
Des hommes armés, vêtus de treillis militaires, ont pris d’assaut, le 14 avril au soir, l’internat du lycée de la ville de Chibok, dans l’Etat de Borno (nord-est du pays), mettant le feu à plusieurs bâtiments avant de tuer un policier et un soldat et de pénétrer dans l’établissement. Ils se sont fait passer pour des soldats venus sécuriser l’école, avant d’obliger les lycéennes à en sortir. Ils les ont fait monter dans des camions puis se sont enfoncés dans la forêt de Sambisa, connue pour abriter des camps fortifiés de Boko Haram.