Sanctions au Brésil (16/11/2011)

Ces employeurs abusifs se retrouvent surtout dans les grandes exploitations agricoles, notamment de canne à sucre, les ranchs, la construction et les supermarchés.

Les autorités brésiliennes ont créé en 2004 une liste noire des compagnies délinquantes qui pratiquent le travail forcé ou la servitude. Elle est mise à jour tous les six mois. Figurer sur cette liste empêche ces entreprises de recevoir des fonds du gouvernement ou des prêts des banques privées. Leurs produits sont boycottés par les compagnies qui ont signé le Pacte national pour l’éradication du travail esclave au Brésil, représentant environ 25% du PIB du pays. Pour sortir de cette liste, les entreprises doivent régler de lourdes amendes et taxes.

«Nous n’avons jamais eu autant d’employeurs irréguliers en même temps», a déclaré Alexandre Teixeira, responsable du programme d’éradication du travail esclave au sein du ministère du Travail. Les autorités brésiliennes considèrent comme travail esclave le fait d’être soumis à des conditions dégradantes du point de vue sanitaire, de l’alimentation et du logement. Il s’agit de personnes forcées de travailler jusqu’à l’épuisement, d’employés empêchés de quitter leur travail en raison d’une dette à l’endroit de leur patron et de salaires inférieurs au salaire minimum soit l’équivalent de 265€ par mois. La majorité des victimes sont des personnes trompées par des trafiquants de main d’œuvre.

Entre 1995 et 2011, près de 41 500 travailleurs ont été affranchis de leurs conditions de misère, selon le ministère du Travail. Bravo, dit l’ONG Reporter Brasil, mais il reste encore beaucoup à faire pour éradiquer le travail esclave.. ( Avec AP & AFP)