Après les enquêtes de «Libération» sur les femmes esclaves des diplomates, nous sommes retournés à la rencontre de ces domestiques philippines, qui tentent de s’acclimater à la vie parisienne après des années de privation de liberté.
Quelle vie mène-t-on après avoir été esclave ? Il faut se rendre dans les locaux du Comité contre l’esclavage moderne (CCEM), dans le XIIIe arrondissement de Paris, pour trouver des réponses. Près de l’entrée, sur deux banquettes en cuir rouge, des victimes de traite des êtres humains attendent leur rendez-vous avec une juriste, une travailleuse sociale ou une psychologue (l’équipe est exclusivement féminine), espérant faire avancer leurs démarches ou soigner le traumatisme. Quelques fois, des travailleurs exploités sonnent directement à la porte, juste après leur fuite. Ils sont pris en charge par l’ONG, qui lorsqu’il y a de la place, peut les loger dans ses appartements d’urgence. Avant de leur fournir un accompagnement pour leurs procédures administratives et judiciaires. Le CCEM est un interlocuteur bien connu des associations et des services de police, qui n’hésitent pas à y orienter de nouvelles victimes. Ils savent que c’est là que débute la vie d’après-esclavage.
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