La quinquagénaire obligeait la jeune femme à faire la cuisine, le ménage, les courses, pendant plus de quinze heures par jour, sans repos ni rémunération.
Quinze mois avec sursis ont été requis lundi à Nanterre à l’encontre d’une quinquagénaire soupçonnée d’avoir exploité pendant cinq ans une adolescente malienne de sa famille à Châtenay-Malabry (Hauts-de-Seine), l’astreignant notamment à des travaux domestiques plus de 15 heures par jour.
Entre 15 et 18 heures par jour, sans repos. Lors de l’audience, qui s’est tenue en l’absence de la prévenue et de son avocate, le tribunal a tenté de restituer un huis clos domestique datant de plus de dix ans. La plaignante, qui a grandi dans un village malien, a raconté la “promesse de vie meilleure” qui l’a amenée à suivre l’une de ses cousines éloignées en France en août 2000, à l’âge de 13 ans. Dès le lendemain de son arrivée, selon son récit, elle est astreinte à faire la cuisine, le ménage, les courses, pour une maisonnée de neuf personnes dont cinq enfants, entre 15 et 18 heures par jour, sans repos.
Insultée et frappée. La jeune femme, aujourd’hui âgée de 31 ans, a raconté au tribunal, très émue, qu’elle prenait son repas après tout le monde, “s’il en restait”, dormait sur un matelas en mousse à même le sol, était insultée et frappée, sans jamais être rémunérée. Finalement inscrite à des cours de français en 2004, elle a alors rencontré un jeune homme qui l’a poussée à quitter le domicile en octobre 2005, puis à porter plainte.
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