Hauts-de-Seine: procès d’une femme soupçonnée d’esclavage moderne (23/01/2018)

Elle n’était pas présente à son propre procès mais celui-ci s’est tout de même tenu au tribunal de Nanterre, dans les Hauts-de-Seine, lundi. Une femme est soupçonné d’avoir réduit en esclavage une cousine éloignée, et ce pendant cinq ans.


Elle est aujourd’hui mariée, mère de deux enfants et employée dans une crèche mais ça n’a pas toujours été le cas. Astan, une jeune femme de 31 ans d’origine malienne, était présente au procès de celle qu’elle accuse d’esclavage moderne lundi 22 à Nanterre. La suspecte, âgée de 54 ans, s’est quant à elle à nouveau soustraite à la justice.

Tout a commencé en 2000 lorsque Astan a rencontré une cousine éloignée lors d’un mariage au Mali. les deux ont sympathisé et elles conviennent ensemble du voyage de l’adolescente, alors âgée de 13 ans, vers la France quelques semaines plus tard.

Je devais faire des études et m’occuper des enfants de temps en temps. Je lui ai fait confiance”, a témoigné la jeune femme à la barre comme le relate Le Monde. Cependant à son arrivée au domicile de cette cousine, situé à Châtenay-Malabry, la réalité s’est avéré bien différente.

“Dès le jour où on est arrivé, je voulais me reposer, elle a dit +non, ici on ne s’assoit pas+ et l’enfer a commencé”, a poursuivit Astan à qui son passeport a été confisqué dès le premier jour et qui sera forcée de travailler pendant cinq années. “Elle me terrorisait cette femme”, a-t-elle-même ajouté lors de son témoignage entrecoupé de larmes.

L’adolescente n’ira jamais à l’école et sera chargée de faire le ménage, les courses et de s’occuper des enfants de la famille chaque jour et sans aucune rémunération. “Elle était exploitée jusqu’à 15 heures à 18 heures par jour”, a souligné son avocate.

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