Un livret énumérant les cas indicateurs de crimes d’exploitation d’êtres humains a été lancé hier au siège de l’ordre des avocats, qui a réalisé cet outil financé par l’ambassade des États-Unis.
C’est depuis 2011 que le Liban punit la traite des êtres humains à travers la loi 164/2011, qui décrit ce crime comme étant celui « de donner refuge, d’accueillir, de détenir ou de déplacer une personne en vue de permettre son exploitation par d’autres êtres humains, et cela par l’usage de la force, de la duperie, du rapt ou en échange d’argent ». Et si ladite loi énumère les actes assimilables à l’« exploitation d’un être humain », les autorités chargées de combattre ce fléau peinent souvent à identifier les victimes de ce genre de crimes.
« Il est temps de passer du texte à l’application, a déclaré dans son allocution Me Élisabeth Zakharia Sioufi, directrice de l’Institut des droits de l’homme au barreau de Beyrouth. Nous remercions les ministères du Travail, de la Justice et des Affaires sociales, le commandement de l’armée, la Sûreté générale et les Forces de sécurité intérieure, qui ont tous participé à la rédaction du livret. »
« La loi est relativement récente et ce livret permettra aux officiers et aux professionnels concernés par la traite humaine de devenir plus familiers avec ces cas. Il faudra attendre encore un peu toutefois avant d’avoir des chiffres concernant ces crimes au Liban », a-t-elle également expliqué à L’Orient-Le Jour, assurant que la loi 164/2011 protège les victimes de la traite humaine, qui ne doivent pas être considérées comme des criminels, et protège les témoins aussi.