Ils étaient poursuivis pour avoir fourni de la main-d’œuvre employée dans des conditions indignes : les gérants d’une société de prestations viticoles ont été reconnus coupables vendredi de « trafic d’êtres humains » par le tribunal correctionnel de Reims, qui a relaxé un responsable de la maison de champagne Veuve-Clicquot. L’affaire a débuté en août 2018 lorsque des enquêteurs anti-fraude ont découvert chez un prestataire viticole, près d’Épernay, de nombreux travailleurs clandestins.
Selon le récit des gendarmes qui ont ensuite mené l’enquête, ces ouvriers viticoles, dont certains se trouvaient en situation irrégulière, étaient soumis à des cadences quotidiennes éprouvantes et percevaient une rémunération « insignifiante ». Certains d’entre eux ne recevaient même aucun salaire.