Le Protocole de Palerme est un protocole établie en 2000 par la Convention des Nations Unies afin de prévenir, réprimer et punir la traite des personnes, en particulier des femmes et des enfants. À l’occasion des 20 ans de la Convention de Palerme, le CCEM a participé au webinar organisé fin juin.
Le CCEM agissant afin d’aider socialement et juridiquement les personnes victimes de traite des êtres humains, une bonne exécution des lois instaurés par ce Protocole est nécessaire pour que ce délit soit puni.
Lors de ce webinar, quelques points essentiels du Protocole de Palerme ont été rappelés, ainsi il a été souligné qu’avant la création de ce protocole il n’y avait pas de textes internationaux concernant la traite des êtres humains. Le Protocole a permis de construire une base pour un plaidoyer mené par les associations de la société civile au niveau national, comme c’était le cas pour le CCEM qui a mené ses premières actions contre la traite entre 1994 et 2000. Le Protocole devenait ainsi la première référence pour aller vers des lois contre la traite des êtres humains et à la création de structures spécialisées pour les victimes de traite en Europe et dans le monde entier.
En s’appuyant sur ce protocole, est crée en 2005 la Convention de Varsovie du Conseil de l’Europe. Cette convention interdit le trafic d’êtres humains, l’abus sexuel et le travail forcé, elle souligne aussi l’importance de la sensibilisation.
Cependant, malgré l’importance de cette convention, quelques lacunes ont été constatés par de nombreuses associations, dont le CCEM. Certains de ces manques ont été rappelés lors de ce webinar. Par exemple, la difficulté d’accès et l’instabilité des protections administratives octroyés aux victimes. Certaines victimes étant souvent dans la crainte d’être renvoyées dans leur pays d’origines ou ne pas avoir accès aux droits. Il demeure donc primordial de donner accès aux droits et à la protection aux victimes.
De manière générale, les intervenants du webinar demandent à ce que la législation concernant la traite évolue rapidement pour répondre aux besoins des victimes. Notamment en assurant une protection et la non-poursuite des victimes. Par ailleurs, le travail de surveillance des entreprises par l’Etat devrait être accentué pour repérer des situations d’exploitation, de ce fait, plus de transparence sur les chaines de productions est requis.
Pour finir, il a été souligné que la lutte contre la traite des êtres humains serait plus efficace si elle était détachée de la lutte contre l’immigration irrégulière et si les services de l’inspection du travail était mieux formés à repérer et à agir face à ces situations.
Lien pour écouter le webinar : https://www.youtube.com/watch?v=mTkWU-wAQdI