La France doit continuer ses efforts dans sa lutte contre le trafic d’êtres humains et l’exploitation par le travail selon le rapport annuel du Département d’État américain. (28/07/2020)

Le Département d’État américain vient de publier son rapport annuel concernant la traite des êtres humains dans le monde. Au travers d’une étude par pays, le rapport attribue une note déterminé en fonction des efforts du gouvernement pour combattre la traite humaine. Les notes sont classé en 5 échelons : échelon 1, échelon 2, échelon 2 pays à surveiller, échelon 3 et enfin un échelon spécial pour les pays non-classé du fait de leur situation actuelle de conflits majeurs par exemple, le Yémen, la Libye ou la Somalie. La France se situe au premier échelon, ce qui démontre l’investissement et les efforts menés par le gouvernement français et la société civile française afin de combattre la traite d’êtres humains.

Ce que le rapport du Département d’État américain dit de la France :

Le rapport note parmi les efforts français de lutte contre la traite d’êtres humains, l’augmentation des poursuites et condamnations des trafiquants et l’adoption d’un plan d’action national. Cependant, il souligne le manque de coordination et de moyens donnés par le gouvernement français à la lutte contre l’exploitation par le travail. En effet, à l’instar du rapport de la Strada International sur les lacunes dans la protection des victimes de traite, ce rapport révèle que l’exploitation sexuelle demeure la forme d’exploitation la plus priorisée par le gouvernement au détriment de celle par le travail.

Une affaire a été mise en avant dans le rapport, celle d’un ex-diplomate Burundais et de son épouse qui ont exploité pendant 10 ans un ressortissant Burundais sur le territoire français, par ailleurs, le CCEM s’était constitué partie civile en accompagnant la victime dans ses démarches.  Le rapport  déplore aussi que le gouvernement français n’a pas su sensibiliser sa population sur la traite des êtres humains notamment en publiant un manuel de sensibilisation contre l’exploitation et la traite.

Afin de lutter contre l’exploitation par le travail, en 2020, le gouvernement français propose dans le second plan d’action national un partenariat avec des associations et syndicats spécialisés dans le domaine dans le but de créer un guide pour combattre l’exploitation auprès des employeurs et des entreprises. Néanmoins, le rapport suggère qu’aucun résultat tangible n’a été établi.

L’impact du coronavirus :

En outre, le rapport souligne que la crise sanitaire liée au coronavirus a affecté le développement exponentiel du trafic d’êtres humains. L’instabilité économique et sanitaire provoquée par la crise ont accru le risque d’exploitation de certaines minorités à risques à travers le monde entier. De plus, les mesures d’austérité imposées par certains gouvernements pour faire face à cette crise sanitaire ont impacté les fonds gouvernementaux alloués au combat contre le trafic d’êtres humains et les différentes formes d’exploitation.

Lire la suite du rapport (en anglais, étude de la France page 211 à 213)