Ce jeudi 6 février 2020, les quatre marins malgaches qui avaient porté plainte contre leurs employeur, Enez et Extramar, ont rencontré pour la première fois un juge d’instruction, désigné pour examiner ce dossier. Une étape fondamentale, alors que leur plainte a été déposée il y a deux ans déjà Défendus par un avocat parisien, ces marins parlent de conditions de travail inhumaines et d’un salaire dérisoire. C’est à la fois pour conditions de travail indignes, conditions d’hébergement indignes, mise en danger de la vie d’autrui et traite des êtres humains qu’ils avaient porté plainte. L’employeur réunionnais devrait en toute logique être entendu par le juge d’instruction.
L’avocat de ces quatre marins, Joseph Breham souligne l’importance de cette journée : “enfin on prend le temps de les écouter. Ils ont l’impression que le courage qu’ils ont eu porte enfin ses fruits.”
Les marins malgaches ont déposé plainte avant tout pour “traite des êtres humains” : “ils vivaient sur ce bateau à plusieurs dans une seule pièce, pas de toilettes, pas de frigo, des rats, des conditions de saleté inommables…” raconte leur avocat. L’association Comité contre l’esclavage moderne s’est même emparée de cette histoire.
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