Le 23 août est célébré la journée internationale du souvenir de la traite négrière et de son abolition. À cette occasion, nous avons échangé avec Sylvie O’Dy, Présidente du Comité Contre L’Esclavage Moderne, pour faire le point sur la situation.
L’esclavage moderne : définition
L’esclavage ne s’est pas terminé avec son abolition au XIXe siècle. Celui-ci s’est transformé (même si les formes originelle d’esclavage existent encore) et se traduit désormais comme une forme d’exploitation par le travail et de contrôle d’une personne sur une autre. Cette forme contemporaine d’esclavage est présente partout dans le monde et plus de 40 millions de personnes en sont aujourd’hui victimes.
L’esclavage est officiellement aboli en France depuis 1848, l’esclavage moderne est-il une pratique similaire ?
Oui, on parle bien d’esclavage, mais de formes contemporaines
d’esclavage, qui sont à la fois l’esclavage domestique, toutes les
formes d’esclavage liées aux pratiques sexuelles, que ce soit la
prostitution ou la pornographie, la mendicité forcée, le mariage servile
ou le travail forcé.
Tout ça se passe dans un silence
assourdissant, dans l’indifférence. Des centaines de femmes, d’enfants,
d’hommes sans voix, sans défense, sont forcés à travailler.
Comment expliquer l’écrasante majorité de femmes (70 %) chez les victimes d’esclavage moderne ?
C’est une question de vulnérabilité, les formes contemporaines d’esclavage naissent de la vulnérabilité des personnes et les femmes sont les plus vulnérables. Mais nous voyons aussi de plus en plus d’hommes en situation d’esclavage moderne.
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