Des peines de prison avec sursis ont été requises contre un couple jugé pour avoir exploité une jeune femme congolaise et prélevé son salaire gagné en tant que femme de ménage entre 2004 et 2008, mercredi devant la cour d’appel de Versailles.
En première instance, la prévenue, une Congolaise aujourd’hui âgée de 46 ans, avait été condamnée à trois ans de prison avec sursis et son mari, un Malien de 52 ans, à 15 mois avec sursis. Les mêmes peines ont été requises mercredi. Ils sont accusés d’avoir fait venir en France depuis le Congo une jeune femme, cousine de la prévenue, grâce à de faux papiers et de l’avoir ensuite fait travailler en tant qu’employée de maison sans la rémunérer, ni lui donner de jours de repos. Aujourd’hui âgée de 36 ans, la victime présumée assure avoir été en charge du ménage, du repassage, de préparer les repas et de s’occuper des trois enfants du couple, tout en étant contrainte de loger dans un cagibi sans fenêtre ni chauffage dans l’appartement du couple situé à Coignières dans les Yvelines. Prétextant une dette de 8 000 euros, les prévenus sont également accusés d’avoir obligé la jeune femme à travailler sous un faux nom comme femme de ménage dans un magasin de bricolage puis dans un hôtel. Son salaire était versé sur un compte ouvert par les prévenus qui seuls disposaient de la carte bleue et du chéquier y étant associés. La victime a également dit avoir fait une fausse couche alors qu’elle était enceinte de jumeaux, en raison de la charge de travail trop importante qui lui était imposée.
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