Exposition “Esclavage Domestique” (16/10/2016)

A l’occasion de la Journée Européenne de lutte contre la traite des êtres humains, la Mairie de Paris a proposé sur les grilles du square de la Tour Saint Jacques l’exposition “Esclavage Domestique” du photographe Raphaël Dallaporta et de la journaliste Ondine Millot, avec le soutien du Comité contre l’Esclavage Moderne.


Les auteurs d’Esclavage Domestique s’intéressent à une conséquence ignorée de la traite des êtres humains. Les images froides de façades prises méthodiquement à Paris et en Ile-de-France par Raphaël Dallaporta, viennent en contrepoint des textes d’Ondine Millot pour figurer ces souffrances invisibles. Les faits se sont produits à l’adresse exacte des habitations photographiées. Ces récits confrontent les lecteurs à la cruauté des situations de servitude et donnent à voir les réalités dérangeantes que peut cacher l’ordinaire des façades. La dénonciation de ces situations insupportables où une personne réduit l’autre à l’état de chose tire sa profondeur de la distance que conservent les photographies de Raphaël Dallaporta et de son refus de verser dans le sensationnalisme. Esclavage Domestique fait œuvre de témoignage contre la banalisation des inhumanités quotidiennes.

Ces récits sont ceux de douze personnes accompagnées, comme des centaines d’autres, par le Comité Contre l’Esclavage Moderne, qui leur apporte un soutien global juridique et psycho-social. Ces femmes et ces hommes sont tous victimes de traite des êtres humains, ils sont forcés à travailler, passeport confisqué, sans salaire ou sans repos, sans espoir, dans un huis clos où leur exploiteur règne en maître.

Ils font partie d’une armée des ombres. Invisibles…

Les prénoms ont été modifiés pour préserver l’anonymat des personnes concernées.

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