Le tribunal correctionnel de Namur a condamné mardi Cafer et Yakub I., deux frères patrons d’une boulangerie à Namur qui se trouvaient dans les conditions pour obtenir un sursis, à deux ans d’emprisonnement ferme et 150 000 euros d’amende (ou trois mois subsidiairement) pour traite des êtres humains ainsi qu’à six mois et 12 000 euros d’amende (ou un mois à titre subsidiaire) pour absence de Dimona (déclaration immédiate, message électronique obligatoire par lequel l’employeur communique toute entrée et sortie de service d’un travailleur à l’ONSS) pour six travailleurs.
Le tribunal, qui a suivi le réquisitoire de l’auditeur du travail, a également ordonné la “fermeture définitive et totale” de l’établissement tenu par la famille rue Saint-Nicolas et fait droit aux réclamations des parties civiles, ordonnant notamment aux prévenus de payer à l’une des parties 5000 euros de dommage moral et 138 000 euros de compensation salariale.
“Sous la coupe des prévenus“, quatre travailleurs d’origine bulgare en situation illégale en Belgique ont travaillé plus de 17 heures par jour, 7 jours sur 7, pendant plusieurs années jusqu’en 2007 pour une rémunération mensuelle de 600 à 750 euros (environ 3 euros/heure) dont ils ne disposaient pas librement. La juge, qui n’émet aucun doute quant aux plaintes, a évoqué des “conditions de logement sordides” dans une partie de l’atelier au-dessus du silo à farine.
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