L’esclavage, vieux phénomène et nouveau crime (24/07/2013)

Le Parlement devrait définitivement adopter jeudi 25 juillet un projet de loi introduisant la « réduction en esclavage » dans le code pénal.

Les associations saluent une « avancée décisive » mais demandent davantage de garanties pour protéger les victimes, notamment lorsqu’elles sont sans papiers.


Soukaïna raconte son histoire comme on raconte un bon film d’espionnage. Son plan d’évasion, calculé à la minute près, est pourtant bien réel. En novembre dernier, la jeune fille, alors âgée de 22 ans, s’enfuit de chez sa tante, qui l’a réduite en esclavage pendant des années. « Elle avait promis à ma mère de me donner une bonne éducation en France et de m’offrir un avenir », se souvient Soukaïna, qui, ayant à peine soufflé sept bougies, a quitté le Maroc, ses parents et leurs difficultés financières. Mais en fait d’avenir, la fillette est réduite au rôle de bonne à tout faire. Quand elle n’est pas à l’école, elle s’occupe du ménage, prépare les biberons de sa cousine ou fait la vaisselle dans un évier trop haut pour elle. Un jour, au collège, elle craque, raconte tout à une assistante sociale. Les coups qui pleuvent à la moindre erreur, l’unique douche hebdomadaire, l’interdiction de sortir. Aujourd’hui, poussée par « l’envie d’avancer, même s’il y a des choses qu’on ne peut..

Lire la suite de l’article sur La Croix