L’une de ses compatriotes déjà installée au Canada a raconté à Radio-Canada comment elle avait aidé cette esclave d’aujourd’hui à fuir. L’histoire vécue par Meron Yeshoa, qu’un journaliste de Radio-Canada a rencontré à Sudbury dans le nord de l’Ontario, ressemble à un scénario de film. Par hasard, cette responsable d’une association pour les francophones immigrants croise une compatriote éthiopienne. Cette dernière lui fait comprendre qu’elle a besoin d’aide, car elle vit enfermée chez des patrons qui lui ont confisquée son passeport et la prive de nourriture. Finalement, elle s’enfuit un matin, avec l’aide de Meron Yeshoa et trouve refuge à Toronto. Le cas de cette aide-domestique réduite à l’esclavage par des employeurs la faisant cuisiner, garder leurs enfants, faire le ménage pour 70 euros par mois n’a rien d’unique, mais impossible d’obtenir des chiffres fiables sur un phénomène essentiellement souterrain.