Un diplomate et sa femme, soupçonnés d’avoir exploité un Burundais pendant dix ans, sont jugés à Nanterre (09/09/19)

Les deux prévenus comparaissent pour traite d’être humain, travail dissimulé, emploi d’un étranger sans titre et aide au séjour irrégulier.

Un ancien ministre burundais et diplomate à l’Unesco est jugé lundi 9 septembre aux côtés de sa femme à Nanterre. Le couple est soupçonné d’avoir exploité pendant dix ans un Burundais qui travaillait dans leur maison des Hauts-de-Seine.

Ce sont des ouvriers intervenant dans la maison de Gabriel Mpozagara à Ville-d’Avray (Hauts-de-Seine) qui ont signalé, en juillet 2018, la situation de cet homme. Aujourd’hui âgé de 39 ans, ce dernier est arrivé de Bujumbura en 2008, initialement pour une période de trois mois. Selon les parties civiles, il a alors dû travailler dix-neuf heures par jour, sept jours sur sept, s’occupant du ménage, du jardin, de la cuisine, de la lessive, ainsi que des soins d’un des enfants du couple, un adulte souffrant de handicap.

L’homme était « insulté » et « rabaissé », dormait dans la cave sans conditions d’hygiène basiques, son passeport lui ayant été enlevé, décrivent les parties civiles, qui ajoutent qu’il devait recevoir environ 50 euros de rémunération par mois – une somme qui n’a, de plus, pas été versée en intégralité. Les deux prévenus, qui contestent toute infraction, comparaissent pour « traite d’être humain », « travail dissimulé », « emploi d’un étranger sans titre » et « aide au séjour irrégulier ».

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