“Il y a la plupart du temps un intermédiaire entre nous et les victimes”, explique Sylvie O’Dy, vice-présidente du Comité contre l’esclavage moderne.
“L’enfer”, pour Fatou (un pseudo), a commencé quand une cousine éloignée l’a fait venir du Mali en France, lui faisant miroiter “une vie meilleure”.
Une fois installée dans son appartement de banlieue parisienne, cette dernière l’a réduite en esclave domestique : réveillée à l’aube pour préparer les petits-déjeuners, Fatou, 13 ans, devait amener et chercher les enfants à l’école, laver le sol, faire les courses ou encore préparer à dîner pour neuf personnes.
La jeune fille avait le droit aux restes et à deux douches par semaine. Elle dormait dans la salle à manger, sur un matelas en mousse posé à même le sol. Après une interminable procédure, la femme qui a exploité Fatou a été récemment condamnée devant le tribunal de Nanterre.
Son histoire est typique d’un crime encore trop peu connu en France. Invisible ou presque, l'”esclavage moderne” se déroule à huis clos. Ce sont en majorité des femmes qui en sont victimes, originaires d’Afrique du Nord ou de l’Ouest principalement.
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