Après douze ans d’attente, le procès du bourreau présumé d’une jeune Malienne s’ouvre ce lundi (22/01/18)

JUSTICE Une jeune Malienne a été réduite en esclave domestique pendant six ans. La procédure judiciaire, elle, dure depuis près de douze ans…


Leila* avait treize ans lorsqu’elle est arrivée en France. « On avait promis à son papa, issu d’un milieu très pauvre au Mali une scolarisation pour sa fille », raconte l’avocate de Leila, Juliette Vogel. Mais l’adolescente n’ira jamais au collège. Hébergée par une connaissance familiale installée dans un appartement de Châtenay-Malabry (Hauts-de-Seine), elle a été réduite à la servitude domestique pendant cinq ans entre 2000 et 2005.

« Elle travaillait jusqu’à 18 heures par jour, n’a jamais été rémunérée et ses papiers d’identité lui ont été confisqués. Elle s’occupait de l’entretien du foyer qui pouvait compter jusqu’à neuf personnes et sortait uniquement pour aller chercher les enfants à l’école ou faire les courses. Elle dormait sur un matelas à même le sol et subissait régulièrement des violences physiques et psychiques », énumère Juliette Vogel. A deux reprises, des voisins font un signalement à la police, en vain. En 2006, elle parvient finalement à fuir grâce aux conseils d’un jeune homme rencontré lors d’un cours d’alphabétisation concédé par sa « logeuse ».

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