30 millions d’esclaves dans le monde (10/05/2014)

C’est aujourd’hui en métropole la Journée commémorative de l’abolition de l’esclavage. Mais l’enlèvement des collégiennes par la secte Boko Haram vient de redire au monde que l’esclavage moderne reste une dramatique réalité. La communauté internationale réagit.


Très loin souvent. Parfois si près. L’esclavage a été aboli depuis longtemps. Pour beaucoup, il s’agit d’une page très noire de l’histoire. Bien sûr, il y a ces affaires d’esclavages modernes, sexuel, domestique, économique, qui remontent à la surface aujourd’hui. Provoquant l’indignation. L’incrédulité aussi. Comment est-ce possible au XXIe siècle ? Et puis, il y a ce 10 mai, la «Journée commémorative de l’abolition de l’esclavage en métropole» (la loi Taubira «reconnaissant la traite négrière transatlantique et l’esclavage» a été votée le 10 mai 2001). Il s’agit pour la France métropolitaine d’honorer le souvenir des esclaves et de commémorer l’abolition de l’esclavage. Un passé qui passe mal.

Et puis soudain, la déflagration. L’enlèvement de plus de 200 jeunes filles dans un collège du Nigeria pour être vendues comme esclaves par la secte Boko Haram provoque la sidération dans la communauté internationale secouée comme jamais sur ce sujet. L’humanité prend en pleine figure la réalité que martèle, parfois sans être entendu, le Comité contre l’esclavage moderne (CCEM) : «L’esclavage existe encore aujourd’hui, au XXIe siècle dans le monde entier. Mais l’affaire Boko Haram a donné un visage à l’horreur», relève Sylvie O’Dy, présidente.

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