Une domestique de 23 ans aurait été maltraitée pendant huit mois par ses employeurs à Hong Kong. La police de la ville a interviewé, mardi, la jeune femme et a arrêté son employeur : une femme de 44 ans. Le président indonésien a apporté son soutien à la victime.
Une domestique de 23 ans, originaire d’Indonésie, aurait été victime de maltraitance de la part de son employeur, pendant près de huit mois. Erwiana Sulistyaningsih a été interviewée par la police mardi, pour tenter de comprendre ce qui s’est réellement passé. Selon les médias de Hong Kong, elle était incapable de marcher, à cause de graves blessures aux jambes.
Lundi, la police a arrêté à l’aéroport de Hong Kong une femme de 44 ans, qui employait la domestique indonésienne. Elle est aussi soupçonnée d’avoir maltraité une deuxième employée de maison. La femme s’apprêtait à embarquer dans un avion pour la Thaïlande.
La police de Hong Kong s’est rendue lundi soir à Sragen, sur l’île de Java, où Erwiana Sulistyaningsih est hospitalisée après avoir fui son employeur.
Le père de la jeune femme, Rohmat Saputro, 50 ans, a déclaré mardi à la presse : « je suis certain que justice sera rendue à ma fille ».
« Elle a raconté comment elle était venue à Hong Kong pour travailler, comment son employeur l’a torturée et ce qu’elle devait faire chaque jour », a déclaré à la presse l’officier de police de Hong Kong, Li Ka-yan.
« Elle s’est montrée coopérative et a répété qu’elle était prête à revenir à Hong Kong si la police le juge nécessaire. Mais cela dépend de sa convalescence », a ajouté l’officier.
Le président promet la justice
Le président indonésien Susilo Bambang Yudhoyono s’est entretenu au téléphone avec la victime présumée et son père. « Croyez-moi, la loi sera appliquée, la justice sera rendue et nous vous aiderons pour vos soins », a déclaré le chef de l’État. Il a indiqué au père qu’il avait évoqué cette affaire avec les dirigeants de Hong Kong.
« Il est important que vous sachiez que nous ne sommes pas contents, que le gouvernement n’est pas content, et que je suis en colère », a-t-il dit au père.
Près de 300 000 employés de maison
Des milliers d’employées de maison avaient manifesté dimanche dans les rues de Hong Kong pour remettre une pétition au chef de la police du territoire en réclamant des avancées dans l’enquête.
Hong Kong, territoire semi-autonome du sud de la Chine, compte quelque 300 000 employées de maison, venues pour la plupart des Philippines ou d’Indonésie.
Elles sont mieux protégées que dans d’autres pays d’Asie du Sud, mais les critiques se multiplient sur le traitement que certaines subissent aux mains de leurs employeurs et sur la passivité des autorités en cas d’abus.
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