Fatima avait à peine 9 ans lorsqu’elle a commencé à travailler à Casablanca pour une famille de cinq enfants. Elle se levait dès l’aube pour travailler sans interruption jusqu’à 11 heures du soir, préparant les repas, faisant la vaisselle, le ménage et les courses et s’occupant du bébé de sa patronne. « J’étais épuisée », m’a-t-elle confié.
Fatima dit que sa patronne l’insultait et la battait : « Au début, elle se contentait de me gifler, mais ensuite elle s’est servie d’un tuyau en plastique. » Elle a travaillé pour cette famille pendant deux ans, sans aucun congé, et n’a jamais eu le droit d’aller à l’école. Elle ne savait même pas combien elle était payée, car son salaire était versé directement à ses parents. J’ai rencontré Fatima (ce n’est pas son vrai prénom) en mai 2012 dans l’Atlas marocain, à cinq heures de route de Casablanca. Avec l’aide d’une organisation non-gouvernementale, elle était rentrée chez elle et était à nouveau scolarisée.
Pourtant, son histoire n’est pas une exception au Maroc