Copy
Bulletin d'information du Projet SAVE #2
Le CCEM et ses partenaires du Projet SAVE vous souhaitent le meilleur pour 2020 !

Un retour sur les formations de juin-juillet 2019 :

5 formations portant sur l'identification des victimes de traite des êtres humains à des fins d'exploitation par le travail ont été organisées dans 5 régions du Maroc. Elles ont réuni un total de 158 participants, dont 119 membres de la société civile et 39 représentants des institutions marocaines.
Mme Aicha Sakmassi, Présidente de l'Association Voix de Femmes Marocaines, parle des formations du Projet SAVE au micro de la chaîne d'information locale RimalTV (juillet 2019)

Le démarrage des actions opérationnelles :

En plus des formations, SAVE contient plusieurs volets opérationnels visant à soutenir les partenaires locaux dans l'utilisation des méthodologies et outils étudiés. À la suite des formations portant sur l'identification des victimes, c'est tout un travail de suivi des potentielles situations d'exploitation par le travail qui a été mis en place.
Depuis le mois de mai, ce sont déjà 82 potentielles situations qui ont été signalées et analysées selon la Loi 27-14 qui définit la traite des êtres humains au Maroc. 
Dans 56,41% des cas, les personnes signalées ont été identifiées comme victime de traite des êtres humains par les partenaires locaux du Projet SAVE*. Certaines des situations sont encore en cours d'étude.
Les victimes identifiées sont des ressortissants marocains dans 61,34% des cas ; sinon des nationaux de pays de l'Afrique de l'Ouest ou d'Asie du Sud-Est.
Plus de la moitié des victimes identifiées étaient mineur(e)s au moment des faits. On remarque qu'actuellement, l'exploitation par la criminalité forcée n'a concerné que des mineur(e)s.
* Bien que le processus d'identification utilisé dans le cadre du projet soit basé sur la Loi 27-14, au Maroc, seul le Ministère Public peut identifier formellement les victimes de traite des êtres humains comme telles.
K est originaire d'Afrique de l'Ouest francophone. Elle est entrée au Maroc avec une promesse de travail comme employée domestique dans un foyer à Casablanca. Sur place, son passeport lui a été confisqué. Ses journées de travail étaient d'environ 15 heures. Elle dormait sur la terrasse de l'appartement, sans autorisation de sortir non-accompagnée. Elle a pu rentrer en contact avec l'association Afrique Culture Maroc via Facebook, qui l'a aidée à quitter le domicile de ses employeurs et l'a l'hébergée en partenariat avec l'association INSAF. Après négociations, son passeport a pu lui être rendu. Aujourd'hui, K a complété une formation de 2 mois et a trouvé un travail au Maroc. Elle s'apprête à quitter le centre d'hébergement et régulariser sa situation.
N est une petite fille marocaine originaire de l'ouest du pays. D'autant qu'elle se souvienne, elle a été contrainte à mendier dans la rue et reverser l'argent à ses parents le soir. Elle était battue si elle ne parvenait pas à rassembler une somme fixe quotidienne. Un jour, elle a rencontré Y, un garçon de son âge vivant une situation semblable, au profit de sa famille adoptive. Ensemble, ils ont décidé de s'enfuir et sont arrivés à Marrakech en autocar. À leur arrivée, ils ont été trouvés par un policier qui les a orientés vers le juge des enfants et l'association Al Karam. Dans le cadre du Projet SAVE, celle-ci a pu les identifier comme victimes de traite des êtres humains. Aujourd'hui N et Y sont toujours hébergés par l'association Al Karam ; ils ont tous deux pu débuter une scolarité.

Une intervention à Tunis dans le cadre d'un séminaire régional :

En novembre, le CCEM et Afrique Culture Maroc étaient invités à intervenir au séminaire "Mieux lutter contre la traite des êtres humains transnationale : regards croisés des acteurs associatifs et institutionnels de l'espace francophone", organisé par France Terre d'Asile et Terre d'Asile Tunisie, dans le cadre du Projet RECOLTEHA, en Tunisie, Côte d'Ivoire et au Sénégal.

Les actions à venir en 2020 :

  • Poursuivre le travail de suivi des signalements
  • Poursuivre les dispositifs d'assistance directe aux victimes identifiées
  • Conduire les formations sur l'accompagnement juridique des victimes de traite des êtres humains à des fins d'exploitation par le travail
  • Assurer l'accompagnement juridique des victimes souhaitant poursuivre les auteurs de faits de traite des êtres humains à des fins d'exploitation par le travail
En savoir plus à propos du Projet SAVE
Le Projet SAVE est réalisé avec le soutien de
Facebook
Twitter
Email
COMITÉ CONTRE L'ESCLAVAGE MODERNE
169bis Boulevard Vincent Auriol, 75013 PARIS
Tél. :
01 44 52 88 90
contact@ccem.org - www.esclavagemoderne.org
 
Si vous souhaitez vous désinscrire de la newsletter, veuillez nous envoyer un e-mail à l'adresse ci-dessus.
 






This email was sent to <<Email Address>>
why did I get this?    unsubscribe from this list    update subscription preferences
Comité Contre l'Esclavage Moderne · 107 avenue Parmentier · Paris 75011 · France

Email Marketing Powered by Mailchimp